Volley (Ligue A masculine): Cambrai en a encore dans le réservoir

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Laurent Majurel | Publié le 22/03/2021  Photo Jérémy Noblecourt

Les changements réalisés en match par Gabriel Denys, qui a joué la carte jeunesse, ont transformé le CVEC contre Chaumont (3-2). Et confirmé que ce groupe était surprenant et plein de ressources à deux semaines du début des play-off.

Samedi soir, à chaud, derrière la joie et le sourire d’une première victoire depuis fin février, Gabriel Denys a fait preuve de lucidité et évoqué une part de réussite. Mais ses choix osés ont fait basculer la rencontre contre Chaumont, alors bien parti pour s’imposer en trois sets secs. « Ça a marché cette fois-ci et c’est super, mais il faut aussi accepter que parfois ça ne marche pas, confiait l’entraîneur du CVEC. Notre boulot est de prendre des risques. »

Au bord du gouffre dans la troisième manche (1-4), lassé de voir sans cesse le ballon revenir, le CVEC n’avait plus rien à perdre. Il a finalement tout gagné en lançant dans un gros match sa classe « biberon » emmenée par Tinaël Pépin (20 ans) et Mathias Pire (22 ans). Métamorphosé, Cambrai a stoppé sa série de quatre défaites, mais aussi renforcé cette notion de groupe qui lui est si chère depuis le début de la saison. Face à Chaumont, tous les joueurs ont participé à la fête, à l’exception de Livan Osoria, préservé après le retrait d’un kyste au genou dans la semaine. « Il était prêt mais on n’a pas pris de risque, rassurait Gabriel Denys. Même s’il y a encore du boulot, on a montré qu’on méritait vraiment notre classement actuel, et quand je dis « on » , ce sont vraiment les douze joueurs. »

« Une vraie cohésion »

Il fallait voir les Cagliari, Dutra et Quiroga (20 points à eux trois contre 17 pour le seul Paul Villard, aussi décisif en sortie de banc) en survêtement au bord du terrain, endosser ce rôle inhabituel de sparring-partners. « Maintenant que les play-off sont assurés, on a plus d’opportunités, le coach nous fait plus confiance, il était important de lui montrer qu’il pouvait compter sur nous, confiait Mathias Pire. Il y a une vraie cohésion, ça nous permet de tous performer, quand on entre on est moins stressés, cette entraide a compté. » Avec l’envie de tout bouffer, le jeune attaquant-réceptionneur (11 points) a redonné du souffle à une équipe (assurée de finir 6e ou 7e de la saison régulière) en panne d’énergie à deux semaines des play-off.

« Ils ont apporté leur insouciance, leur combativité dès leur entrée sur le terrain, ça montre qu’on est un vrai groupe, solidaire, confirmait le capitaine Yannick Bazin (38 ans). Ça doit être ça la marque de fabrique de l’équipe. » En abattant ses dernières cartes, le CVEC a montré qu’il avait d’autres atouts dans sa manche.

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